mercredi 6 août 2008

Voyage dans le Kerala

Mardi vers 16h00, on m'a dit "hey Cécile, ça te dirait d'aller dans le Kerala", et moi j'ai répondu "et pourquoi pas". Donc vers 18h00 on se retrouve dans l'agence de voyage de l'université. On se bat un peu avec le monsieur de l'agence qui ne fait pas beaucoup d'effort pour se faire comprendre. Après une heure de discutions on obtient un billet pour 21h00. Et c'est parti!!!
On, c'est Alexandra, Mélina et Zeno, trois Suisses que j'ai rencontré sur le campus.
On est d'abord allé jusqu'à Allapey en train couchette.



Il faut dire que pour un voyage en Inde c'est plutôt la grande classe la "sleeper class". Mais bon, c'est quand même super bruyant et pas très propre. L'avantage est que entre le bruit de tous les ventilateurs et du train on ne peut pas se faire réveiller par des ronfleurs.
Après 10h00 de tain nous voilà à Allapey sous la pluie. C'est la fin de la mousson.
Allapey est un tout petit village à côté de Chennai. On le ressent tout de suite. Moins de monde, moins de bruit, plus tranquille, les habitants plus calmes.
Direction la plage. On a bien du marché une trois quart d'heure sous la pluie avant qu'une voiture nous emmène à destination.



Il pleut et la mer est agitée mais quelques jeunes indiens sont quand même dans l'eau, qui m'a dit que les indiens n'aimaient pas l'eau?

Ensuite on a fait 3h de ferrie pour Kottayam. Les habitants ici utilisent beaucoup les cours d'eau comme voies de circulation. On peut même voir des pubs sur les rives, comme sur le bord de l'autoroute.






Le paysage est magnifique. Il y a des palmiers et des cocotiers à perte de vue. Certaines habitations apparaissent au milieu de nulle part, posées sur l'eau. Des petits villages de toutes les couleurs ont leur propre temple encore plus coloré...

La journée s'est fini par un voyage en troisième classe en train pour Kochi. Troisième classe ça veut dire : tant qu'il y a de la place on entasse des gens. Que ce soit assis, debout ou sur les portes bagages. Et malgré le fait que l'on soit serré comme des sardines certaines personnes arrivent à circuler entre les wagons... Enfin bon, ça s'est très bien passé car dès que je suis rentrée dans un wagon un indien a réussi à me trouver une place assise, pépère (j'ai quand même refusé la première fois, mais bon il a insisté..).
Une fois à la gare de Kochi, on a pris un bus pour Fort Kochi. Heureusement ce n'était pas trop long, le chauffeur croyait conduire une formule 1, il allait à fond la caisse au milieu des petites habitations et sur une route pleine de trous. Mais bon encore une fois on m'a fait assoir dès que je suis montée.
Le soir on a dormi dans un petit hôtel tout neuf et très coquet pour 75 roupies ( soit environs 1,5 euros) par personne (ce prix à d'abord biensûr été longuement discuté).
Le jeudi on s'est baladé en ville. Sur le port j'ai découvert une façon originale de pécher. Les pécheurs restent sur le port, ils plongent un immense filet, accroché au bout d'une poutre, dans l'eau, le laissent 3 minutes, le remontent, récupèrent les poissons et recommencent. Ils nous ont laissés remonter le filet, en tant que bons petits touristes, en échange biensûr d'un petit quelque chose.



Pour manger on a acheté du poisson, des gambas et des crevettes sur le port et on se les est faits cuisiner par un petit bouiboui. C'était super bon.
Le soir, on a vu un spectacle de Katakali. C'est une danse ou plutôt du théâtre exclusivement présenté par des hommes. C'était une représentation juste pour les touristes. Ça n'a duré qu'une heure et demi. Ils nous ont expliqué quelques rudiments de cet art. Chaque geste, chaque regard ont une signification. Le maquillage est aussi très important, toutes les couleurs ne sont pas mises au hasard. Il y a une sorte de cérémonie avant le spectacle pour poser le maquillage.







Après quoi on a titillé notre gastro, on a mangé dans un petit truc (je ne peux pas appeler ça resto) dans la rue. On lui a demandé de refaire bien cuire ce qu'il allait nous servir mais bon, on a vu après qu'il y avait des fourmis dans le riz... L'omelette était très bonne.

Le vendredi on est monté à Munnar, 6 heures de bus. C'est un petit village perché dans les montagnes (1600m). On a laissé les palmiers pour les plantations de thé.A la sortie du bus tous les rickshaws de la ville se sont rués sur nous. "Moi je connais les meilleurs restos" "moi je sais où vous trouverez le meilleur hôtel" "je vous fais 5 roupies la course si vous venez avec moi" et blablabli et blablabla. On les a laissé en plant ou plutôt fuit et on s'est fait un petit resto tranquillou. Pour la digestion on est allé se perdre dans les montagnes sous la pluie. Ça en valait le coup, c'était vraiment très jolie. Les plantations de thé donnent une très belle couleur verte.






Le samedi on est parti pour Maduraï. 9h de bus, blindé, sur une petite route, en descente, avec un chauffeur que ne voulait absolument pas avoir 1 minute de retard. Heureusement qu'il maitrise son engin...
Le but du voyage sur Maduraï était de voir le temple, selon le guide le plus beau de l'Inde. Malheureusement le temple était en rénovation, il était donc totalement recouvert de feuille de palmiers. On a quand même pu entrer et découvrir une des merveille de l'Inde. J'ai vu un éléphant.





Pour finir on a pris le train, 10heures de plus.
On est arrivé à l'IIT à 8h et à 9h j'ai eu mon premier cours. Mais ça c'est une autre histoire.

Comme premier voyage, j'en ai pris pleins les yeux, les oreilles, les papilles et le nez. Le Kerala est une région très différente du Tamil Nadou, très riche de sa culture et de ses paysages très variés. J'ai découvert des indiens très accueillants, toujours prêts à donner un renseignement, très curieux, je ne compte plus le nombre de fois où l'on m'a demandé d'où j'étais, et dès qu'ils parlaient trois mots d'anglais, voir de français, on pouvait engager une conversation.

Ce qui m'a surtout marqué c'est la mendicité des populations envers les étrangers. De 5 à 77 ans on est sollicité de partout. Le soucis est qu'ils insistent longuement. Pour l'instant je ne sais pas trop comment réagir... ignorer rejeter donner?

Voili voilou pour ce premier voyage en Inde

(Une petite appartée, pendant que j'écrivais deux singes sont rentrés dans ma chambre, j'ai d'abord rien compris, puis j'ai fait un bond de 2m sur ma chaise et enfin je les ai chassés avec des chchchchchch et baaaaaaaaa!!! voilà)

mardi 5 août 2008

Samedi 26 juillet


J’ai fait ma première sortie en Rickshaw. C’est une sacrée expérience. Tout d’abord on rentre à quatre derrière alors que c’est de la taille de deux sièges de voiture… Ensuite le chauffeur est toujours pressé. Résultat il va super vite dans une circulation ultra dense. Un petit exemple, un camion était sur la file de droite (on roule à gauche ici) et il y avait un petit passage encore plus à droite, un petit coup de klaxon et on passe… Faut savoir que ici tout se fait à l’oreille, un coup de klaxon peut dire : salut, je tourne, je double, attention, je passe une intersection, bouge tes fesses… etc… je n’ai pas encore compris la subtilité qu’il peut y avoir entre ces différents signaux. Ce n’est pas tout certains véhicules émettent une petite musique lorsqu‘ ils reculent et d’autres lorsqu’ils mettent leur clignotant. Par contre les lumières n’ont strictement aucune utilité, que ce soit sur le véhicule (nuit et jour) ou dans la rue. La règle qui prédomine dans les intersections est si il y a la place je passe sinon je klaxonne. Enfin bon, un petit trajet très formateur.

Je n’ai pas pris le Rickshaw juste pour le plaisir mais pour aller au Spencer Plaza, un énorme centre commercial de Chennai. A l’origine je voulais me faire une garde robe indienne, car les pantalons et T-shirts ne sont pas très utilisés ici. Mais à l’entrée j’ai rencontré Mathilde, une amie d’enfance, que le monde est petit !!!! On a donc juste un peu flâné dans la galerie marchande. On avait beau être dans un grand centre commerciale c’était un peu le bazar, ils ont réussi à encombrer tous les couloirs, à mélanger tous les styles, et surtout à n’indiquer aucun prix (tout se négocie, sport nationale). Le plus drôle c’est qu’en plein milieu de l’après midi on a eu une coupure de courant, très fréquent ici car ça n’a choqué aucun indien ; ils ont continué à faire leur shoping comme si de rien n’était.