mercredi 24 septembre 2008

Onam



Parmi les dizaines de fêtes qui ponctuent le calendrier indien, et qui par la même occasion nous donnent des jours férié, il y a Onam, la fête du Kérala. Et il se trouve que les deux filles qui m’ont accueilli au début et avec qui je suis restée en contact sont du Kérala. J’ai donc été invitée à cette petite fête. Pour l’occasion je me suis vêtue d’un sari. Enfin à vrai dire elles ont posé un sari sur moi. Je suis bien incapable même maintenant de le mettre. Alors voici quelques petits secrets, on porte dessous une jupe et une blouse (un mini Tee-shirt) et surtout on utilise des épingles à nourrices, très utile. Pour résumer la méthode de la pose, c’est simple tu t’enroules dedans et tu fais des plis… Facile quoi.

Voilà le résultat :



En plus d'être difficile à mettre, c'est difficile de marcher avec, et monter les escaliers j'en parle même pas



Ici vous avez l'habit traditionnel du Kerala porté par de gauche à droite Greeshma, Dhanya (les deux filles qui m'ont accueillies) Gaodhi et sa soeur dont je ne me souviens pas le nom.



Amanda, une canadienne qui vient d'arriver m'a fait un Henné sur la main gauche, mon premier, pour l'occasion:



Pour ce qui est de la journée, il y a eu des jeux, style tir à la corde, chaise musicale et ainsi de suite. En fin d’après-midi, un petit spectacle avec normalement des danses et des chants traditionnels. Mais en fait on a eu droit à une grande star du Kérala qui a chanté deux chansons, des enfants qui ont dansés sur « I am a Barbie girl » et un gas qui a fait tourné deux batons autour de lui sur de la dance française, bien drôle. On a pu voir quand même quelques dances traditionnels. Faut dire qu’en pratiquement 3h de spectacle j’en ai vu défilé. Voilà quelques vidéos :




Notre fameuse star.



Barbie Girls.


Danse traditionnelle.

Voyage dans le Karnataka

Après deux semaines intensives d’exams un petit tour en dehors de l’IIT n’était qu’inespéré. Bon en fait je n’avais que deux examens, mais j’y ai consacré beaucoup de temps…

Jeudi soir avec Mélina, Estelle, Justine et Blaise, nous voilà parti pour 12 heures de train. La nuit est assez courte, surtout que des jeunes font un bronx monstre dans un compartiment voisin. Et devinez quoi, ce sont des étudiants indiens de l’IIT. Ils sont partout…

Qui a dit qu'il fallait voyager léger?

Au petit matin nous arrivons à Mysore. Nous ne faisons que passer, le but d’aujourd’hui est de rejoindre Sravanabelagola. Là-bas trône en haut d’une colline la plus haute statut monolithe (17,5m). Pour la voir il y a un prix : 614 marches. Je m’attendais à quelque chose d’absolument gigantesque et puis en fait pas tellement, la statut est assez grande mais sans plus.


Le départ de l'escalier.


C'est plus ou moins facile pour les personnes.
La voilà.

On finit la journée en allant à Belur. Surprise, on est à 1000m d’altitude, il fait presque froid, dans les 20 °C, notre corps étant habitué au 35°C ça fait un petit choc mais ça fait du bien.



Belur a un très joli temple (Channekeschava). Il est assez remarquable par la finesse de ses sculptures. De plus il date de 1116, je ne pense pas avoir déjà vu quelque chose d’aussi vieux de toute ma vie. Nous avons cédé à un guide pour qu’il nous face une visite. Pour ce que j’ai compris c’était assez intéressant. Mais le mélange entre l’accent indien et les millions de noms de dieux ne rendent pas la chose facile.



Les chaussures de Vichnou.

Le samedi on prend le bus pour Halebid pour voir le temple de Hoysaleswara. Celui-ci est un peu plus jeune, il est de 1121. Les sculptures à l’extérieur sont encore très fines et très bien conservées.




On s'est fait prendre en photos de tous les côtés.

Dans l’après-midi on rejoint Mysore. On est allé voir le Devaraja Market. Déjà que je peux passer un temps fou à flâner dans les marchés en France et bien là je n’ai pas été déçu. J’ai pu voir des stands pleins de fruits et légumes minutieusement rangés, des monticules coniques de kum-kum de toutes les couleurs, des guirlandes de fleurs et les immanquables murs de bracelets et bijoux.




Et si je prenais la pomme qui est tout en bas?
Poissons séchés.

En tant que bon touristes, on n’a pas échappé aux « rabatteurs ». Un a réussi à s’accrocher pour tout le reste de la soirée. Il nous a emmenés dans un magasin d’huiles essentielles. Le magasin était totalement perdu, sans aucune enseigne. Mais bon le vendeur était bien drôle, apparemment ex « Mister Inde », avec photo à l’appui. J’en suis sortie avec de l’huile de bois de santal et de jasmin noir, et un parfum au jasmin en cadeau qui sent trop bon.



Ensuite on est allé dans un magasin d’état (le prix est fixe et non discutable) qui vend des sculptures en bois de santal. C’est un bois qui a une odeur assez caractéristique et surtout il garde son odeur. Un autre détail, il est méga cher! C’était très joli, surtout quand ça reste derrière la vitrine.

Dimanche matin on a visité le Palais du Maharaja. Le guide disait splendide et bien c’est le mot, splendide. Un vrai palais de princesse. Des salles immenses, pleines de couleurs et qui brillent de tous les côtés. Une salle était assez « spéciale » : porte en argent, colonnes en marbre, et plafond en bois… Je vous laisse imaginer.





Dans l’après midi on est monté sur une colline qui surplombe Mysore (Chamundi Hill). On est monté en Rickshaw, j’ai bien cru que le conducteur allait nous lâcher au bord de la route, tellement son véhicule avait l’air de souffrir. Faut dire qu’on était six dedans. En haut on a pu voir un temple (Sri Chamundeswari). On a ensuite fait un petit bout de la descente à pied pour aller voir Nandi (un taureau de Shiva) un des plus grands du pays.




Le soir, on est retourné dans au palais. Il était illuminé de plus de 90 000 ampoules. On se serait cru dans le conte d’Alladin.




Ici c’est achevé notre petit week-end touristique.

Sur le retour, on a eu des couchettes dans le couloir et je me suis retrouvée à côté des toilettes avec le plus gros des ronfleurs qui puisse exister. Je pouvais l’entendre même quand le train était en marche…

Je suis arrivée à 8h50 dans ma chambre et je suis allée à 9h00 en cours, toute fraiche…

mercredi 6 août 2008

Voyage dans le Kerala

Mardi vers 16h00, on m'a dit "hey Cécile, ça te dirait d'aller dans le Kerala", et moi j'ai répondu "et pourquoi pas". Donc vers 18h00 on se retrouve dans l'agence de voyage de l'université. On se bat un peu avec le monsieur de l'agence qui ne fait pas beaucoup d'effort pour se faire comprendre. Après une heure de discutions on obtient un billet pour 21h00. Et c'est parti!!!
On, c'est Alexandra, Mélina et Zeno, trois Suisses que j'ai rencontré sur le campus.
On est d'abord allé jusqu'à Allapey en train couchette.



Il faut dire que pour un voyage en Inde c'est plutôt la grande classe la "sleeper class". Mais bon, c'est quand même super bruyant et pas très propre. L'avantage est que entre le bruit de tous les ventilateurs et du train on ne peut pas se faire réveiller par des ronfleurs.
Après 10h00 de tain nous voilà à Allapey sous la pluie. C'est la fin de la mousson.
Allapey est un tout petit village à côté de Chennai. On le ressent tout de suite. Moins de monde, moins de bruit, plus tranquille, les habitants plus calmes.
Direction la plage. On a bien du marché une trois quart d'heure sous la pluie avant qu'une voiture nous emmène à destination.



Il pleut et la mer est agitée mais quelques jeunes indiens sont quand même dans l'eau, qui m'a dit que les indiens n'aimaient pas l'eau?

Ensuite on a fait 3h de ferrie pour Kottayam. Les habitants ici utilisent beaucoup les cours d'eau comme voies de circulation. On peut même voir des pubs sur les rives, comme sur le bord de l'autoroute.






Le paysage est magnifique. Il y a des palmiers et des cocotiers à perte de vue. Certaines habitations apparaissent au milieu de nulle part, posées sur l'eau. Des petits villages de toutes les couleurs ont leur propre temple encore plus coloré...

La journée s'est fini par un voyage en troisième classe en train pour Kochi. Troisième classe ça veut dire : tant qu'il y a de la place on entasse des gens. Que ce soit assis, debout ou sur les portes bagages. Et malgré le fait que l'on soit serré comme des sardines certaines personnes arrivent à circuler entre les wagons... Enfin bon, ça s'est très bien passé car dès que je suis rentrée dans un wagon un indien a réussi à me trouver une place assise, pépère (j'ai quand même refusé la première fois, mais bon il a insisté..).
Une fois à la gare de Kochi, on a pris un bus pour Fort Kochi. Heureusement ce n'était pas trop long, le chauffeur croyait conduire une formule 1, il allait à fond la caisse au milieu des petites habitations et sur une route pleine de trous. Mais bon encore une fois on m'a fait assoir dès que je suis montée.
Le soir on a dormi dans un petit hôtel tout neuf et très coquet pour 75 roupies ( soit environs 1,5 euros) par personne (ce prix à d'abord biensûr été longuement discuté).
Le jeudi on s'est baladé en ville. Sur le port j'ai découvert une façon originale de pécher. Les pécheurs restent sur le port, ils plongent un immense filet, accroché au bout d'une poutre, dans l'eau, le laissent 3 minutes, le remontent, récupèrent les poissons et recommencent. Ils nous ont laissés remonter le filet, en tant que bons petits touristes, en échange biensûr d'un petit quelque chose.



Pour manger on a acheté du poisson, des gambas et des crevettes sur le port et on se les est faits cuisiner par un petit bouiboui. C'était super bon.
Le soir, on a vu un spectacle de Katakali. C'est une danse ou plutôt du théâtre exclusivement présenté par des hommes. C'était une représentation juste pour les touristes. Ça n'a duré qu'une heure et demi. Ils nous ont expliqué quelques rudiments de cet art. Chaque geste, chaque regard ont une signification. Le maquillage est aussi très important, toutes les couleurs ne sont pas mises au hasard. Il y a une sorte de cérémonie avant le spectacle pour poser le maquillage.







Après quoi on a titillé notre gastro, on a mangé dans un petit truc (je ne peux pas appeler ça resto) dans la rue. On lui a demandé de refaire bien cuire ce qu'il allait nous servir mais bon, on a vu après qu'il y avait des fourmis dans le riz... L'omelette était très bonne.

Le vendredi on est monté à Munnar, 6 heures de bus. C'est un petit village perché dans les montagnes (1600m). On a laissé les palmiers pour les plantations de thé.A la sortie du bus tous les rickshaws de la ville se sont rués sur nous. "Moi je connais les meilleurs restos" "moi je sais où vous trouverez le meilleur hôtel" "je vous fais 5 roupies la course si vous venez avec moi" et blablabli et blablabla. On les a laissé en plant ou plutôt fuit et on s'est fait un petit resto tranquillou. Pour la digestion on est allé se perdre dans les montagnes sous la pluie. Ça en valait le coup, c'était vraiment très jolie. Les plantations de thé donnent une très belle couleur verte.






Le samedi on est parti pour Maduraï. 9h de bus, blindé, sur une petite route, en descente, avec un chauffeur que ne voulait absolument pas avoir 1 minute de retard. Heureusement qu'il maitrise son engin...
Le but du voyage sur Maduraï était de voir le temple, selon le guide le plus beau de l'Inde. Malheureusement le temple était en rénovation, il était donc totalement recouvert de feuille de palmiers. On a quand même pu entrer et découvrir une des merveille de l'Inde. J'ai vu un éléphant.





Pour finir on a pris le train, 10heures de plus.
On est arrivé à l'IIT à 8h et à 9h j'ai eu mon premier cours. Mais ça c'est une autre histoire.

Comme premier voyage, j'en ai pris pleins les yeux, les oreilles, les papilles et le nez. Le Kerala est une région très différente du Tamil Nadou, très riche de sa culture et de ses paysages très variés. J'ai découvert des indiens très accueillants, toujours prêts à donner un renseignement, très curieux, je ne compte plus le nombre de fois où l'on m'a demandé d'où j'étais, et dès qu'ils parlaient trois mots d'anglais, voir de français, on pouvait engager une conversation.

Ce qui m'a surtout marqué c'est la mendicité des populations envers les étrangers. De 5 à 77 ans on est sollicité de partout. Le soucis est qu'ils insistent longuement. Pour l'instant je ne sais pas trop comment réagir... ignorer rejeter donner?

Voili voilou pour ce premier voyage en Inde

(Une petite appartée, pendant que j'écrivais deux singes sont rentrés dans ma chambre, j'ai d'abord rien compris, puis j'ai fait un bond de 2m sur ma chaise et enfin je les ai chassés avec des chchchchchch et baaaaaaaaa!!! voilà)

mardi 5 août 2008

Samedi 26 juillet


J’ai fait ma première sortie en Rickshaw. C’est une sacrée expérience. Tout d’abord on rentre à quatre derrière alors que c’est de la taille de deux sièges de voiture… Ensuite le chauffeur est toujours pressé. Résultat il va super vite dans une circulation ultra dense. Un petit exemple, un camion était sur la file de droite (on roule à gauche ici) et il y avait un petit passage encore plus à droite, un petit coup de klaxon et on passe… Faut savoir que ici tout se fait à l’oreille, un coup de klaxon peut dire : salut, je tourne, je double, attention, je passe une intersection, bouge tes fesses… etc… je n’ai pas encore compris la subtilité qu’il peut y avoir entre ces différents signaux. Ce n’est pas tout certains véhicules émettent une petite musique lorsqu‘ ils reculent et d’autres lorsqu’ils mettent leur clignotant. Par contre les lumières n’ont strictement aucune utilité, que ce soit sur le véhicule (nuit et jour) ou dans la rue. La règle qui prédomine dans les intersections est si il y a la place je passe sinon je klaxonne. Enfin bon, un petit trajet très formateur.

Je n’ai pas pris le Rickshaw juste pour le plaisir mais pour aller au Spencer Plaza, un énorme centre commercial de Chennai. A l’origine je voulais me faire une garde robe indienne, car les pantalons et T-shirts ne sont pas très utilisés ici. Mais à l’entrée j’ai rencontré Mathilde, une amie d’enfance, que le monde est petit !!!! On a donc juste un peu flâné dans la galerie marchande. On avait beau être dans un grand centre commerciale c’était un peu le bazar, ils ont réussi à encombrer tous les couloirs, à mélanger tous les styles, et surtout à n’indiquer aucun prix (tout se négocie, sport nationale). Le plus drôle c’est qu’en plein milieu de l’après midi on a eu une coupure de courant, très fréquent ici car ça n’a choqué aucun indien ; ils ont continué à faire leur shoping comme si de rien n’était.

vendredi 25 juillet 2008

Vendredi 25 juillet

La matinée a été très productive, j’ai pu acheter un vélo et avoir mes photos en moins de deux heures. Le midi j’ai rencontré des américains, français, allemands. L’après midi a été bien rentable. Je me suis fait balader de bureaux en bureaux. J’ai réussi à obtenir le Roll number, un point assez important. Mais pour tout le reste je dois attendre lundi. Aujourd’hui il y a la remise des diplômes donc personne n’est là. La poisse.
Il y a bien plus de monde sur le campus. J’en ai vu pas mal en robe, comme les américains, pour leur cérémonie. Qui dit plus de monde dit aussi plus de singes. J’ai pu voir des familles entières. Il y en a un peu partout.
J’ai aussi réussi à me procurer un téléphone voici mon numéro 9884164827

Jeudi 24 juillet

J’ai passé une nuit plutôt correcte. Je me suis réveillée plusieurs fois en sursaut en pensant que dehors c’était la tempête mais en fait non, c’était juste le ventilo…
Ce matin j’ai réellement vu mon « mentor ». C’est là que j’ai réalisé que l’autre ne l’était pas…
Apparemment je ne suis pas encore inscrite dans le département « matériaux » pour ça il fait que le directeur du département signe une lettre, et avoir une signature ici c’est loin d’être très très simple. On m’a amené jusqu’au bureau de ce directeur. Il a fallu raconter toute l’histoire à son secrétaire. Mon accompagnateur l’a très bien fait, il a même insisté. Tout ça pour qu’on nous dise que ce cher directeur était en réunion et que l’on devait revenir l’après midi. Ce que j’ai fait, seule pour la première fois. J’y suis allée. Là il me dit d’attendre car monsieur est en réunion. Je demande quand même s’il peut me rendre les papiers non signés que je lui avais laissés le matin. Il m’installe dans une salle de cours pour attendre… Et là d’autres indiens viennent pour taper la cosette, ils m’offrent thé et nourriture, bien sympa. Le secrétaire arrive 5 minutes après avec tous les papiers signés. C’est pas cool ça?
Entre temps j’ai rencontré 5 suisses, ça fait plaisir d’échanger ses premières impressions.
J’ai aussi fait ma première sortie en ville, pour aller faire des photos. Si jamais vous avez déjà vu des films sur l’Inde avec un bouquant fou des gens partout et des klaxons à tout va. Eh bien ce n’est pas que dans les films c’est la vérité vraie. Il y a un changement énorme entre le campus qui est calme propre, avec des petits animaux bien mignons dans les rues, et la ville. Pour simplifier les choses il a plu toute l’après-midi. On devait faire attention aux voitures, quoiqu’avec leurs klaxons on ne pouvait pas les oublier, aux flaques d’eau (ou plutôt marre), et à tout autres objets non identifiés. On arrive donc dans chez le photographe, il prend la photo, un joli petit appareil numérique. Et là panne de courant… Il faudra revenir plus tard pour les récupérer. Mais bon pour 2,4 euros les 16 photos faut pas trop en demander. J’y suis allée avec une française et on a eu droit à une escorte, les trois indiens qui m’ont ramené de l’aéroport.
Le soir j’ai retrouvé des suisses et des français. On s’est fait un petit resto bien sympa (il y avait même la clim). On a mangé une certaine quantité de choses mais quoi je ne sais pas du tout… En rentrant on a presque vu un troupeau de daim cerf…

Mercredi 23 juillet




La nuit a été très courte, il a fait mega chaud et le ventilo fait un bruit d’enfer. Le matelas était tout petit… Mais bon je suis trop impatiente de me lever pour découvrir ce qu’il m’attend. Je n’ai pas été déçue…
Mes guides ont été extras avec moi, elles m’ont montré où aller manger, où est l’administration, mon département, le supermarché.
J’ai réussi à avoir une chambre, même s’il manquait qq papiers. C’est une pièce d’environs 12 m2, assez crade, les murs ont du voir pas mal de monde passer et ça laisse des traces. J’ai même des traces de pattes de singes… Mais bon il y a un ventilateur qui marche et une connexion internet qui va marcher (je l’espère).
Je suis allée voire la responsable des relations internationales, le CCW(je ne sais pas ce que ça veut dire, à part que c’est avec eux qu’il faut se battre pou avoir une carte étudiante), mon « mentor » qui en fait ne l’était pas. J‘ai du y retourner le lendemain.
Ça a été une journée remplie de premières fois.
La première fois que :
- j’ai vu un singe de si près. Il m’attendait en face de ma chambre avec des yeux terrifiants. A vrai dire je suis retournée dans ma chambre, pour prendre un peu de courage avant de ressortir. Il parait que les singes ici viennent se servir dans nos mains.
- j’ai vu en même temps daims, cerfs, humains… J’ai voulu dire à mes « guides » « ouhaou t’as vu ça !!! ils sont trop beaux » mais je me suis retenue elles sont passées devant sans aucune réaction. Je vais donc en croiser plus d’un.
- j’ai mangé un plat épicé avec les mains à 8 heure du mat. Là j’ai eu un peu peur car la nourriture du mess (RU) n’était pas bonne du tout, je me suis forcée à avaler qq choses. J’y suis retournée depuis et c’est bien meilleur. Mais j’ai énormément de mal à manger avec ma main droite, elles n’arrêtent pas de se foutre de ma gueule, si c’était que pour çà…
- un cafard, d’un demi pouce, m’a regardé prendre ma douche (je ne sait pas si c’était un cafard mais en tout cas c’était gros)
- je me suis confronté à l’administration indienne
- je suis logée et « nourrie » pour moins de 140 euros par semestre
- je vois des femmes nettoyer la route avec des balaies
- On m’a dit « Come tomorrow ». Ce que j’ai fait et on m’a encore dit « come tomorrow » … à suivre.
- j’ai vu le premier supermarché, où tu es servi comme à la pharmacie. : tu passes commande et on te sert
- … et autres

Le soir j’étais tellement naze que je me suis couché super tôt…

Ca y est, j’y suis !!!! Mardi 22 juillet


Réveil à 2h40, aoutch, autant dire que je n’ai pas dormi. Marie-Agnès est venu me chercher (Merci beaucoup) et direction l’aéroport St Exupery. Là je poireaute une bonne heure. Ensuite tout s’est bien passé. Lyon-Bruxelles nickel. Je me suis un peu pommée à l’aéroport de Bruxelles. Quand j’arrive à la porte d’embarquement, surprise, il n’y a que des indiens. J’avoue que ça fait bizarre, je m’attendais à voir quelques touristes mais rien. En fait il s’est trouvé que mes voisins étaient tous les deux français. 9h d’avion environ, la grande classe, j’ai un écran pour moi toute seule. J’ai eu le temps de regarder 3 films, finir tous les niveaux d’un jeu et connaître la vie des mes deux voisins. On nous a servi deux repas, selon la voisine ce n’était pas épicé, selon moi je me suis arraché la gueule, ça promet. L’arrivée à l’aéroport se passe bien aussi. Pas de soucis avec mon passeport. L’homme de la douane m’a dit pleins de choses, je n’ai rien compris à part à la fin où il m’a dit que je pouvais passer. Cool. J’ai eu un peu peur en attendant mes bagages, ça a mis un temps fou. A la sortie de l’aéroport un petit panneau avec « Cécile Briend IIT Madras » m’attendait. Là j’ai rencontré mes guides. Deux filles et un garçon, je ne pourrai pas vous donner leur nom car je ne les ai pas retenus. Nous prenons le taxi jusqu’à l’IITM. Je n’ai pas pu voir grand-chose, j’étais trop concentré pour comprendre tout ce qu’ils me racontaient et pour essayer de répondre. Ils vont m’aider pour tous les papiers, trop sympas. Une des filles me prête sa chambre pour la nuit. Dodo à 3h00.